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Le Club des lo(o)seurs
5 novembre 2007

L’expatriation est une drogue dure

cocaJ’ai pratique l’expatriation 11 ans de ma vie d’adulte. 9 ans aux US, et le reste en Europe. Avant de partir aux US je ne connaissais pas du tout le pays et la Californie était juste pour moi le siège de grandes tremblotteries. Il existe a mon point de vue trois phases majeures quand on emménage dans un pays ou l’on n’a pas d’attaches. Les premiers trois mois sont idylliques, la ‘honey moon’ phase. Tout est nouveau tout est beau, on passe sont temps a comprendre les différents administrations, papiers a remplir trouver un appartement, un dentiste, medecin traitant, choisir son téléphone portable et on découvre les gens. C’est le high, le moment ou l’on se sent tout puissant, on se sent différent, plus fort plus sage que la moyenne et tout vas vite. On rencontre d’autres expats ou des locaux et on sort tous les soirs. Ca dure a peu près trois mois.

Ensuite il y a la phase de « j’en ai marre je veux rentrer chez moi », ce coup la rien ne vas, la nourriture est mauvaise (c’est vrai que par rapport a la France il existe peu de pays qui ont une cuisine aussi variée, perso je trouve que l’ Inde et le Japon se défendent bien mais ….), les gens sont cons (n’ayons pas peur des mots), et le pays est nul (comment ca vous vous doutez que je suis dans cette phase en ce moment ?). C’est la redescente. C’est pénible, l’endroit ou l’on se trouve ne change rien a la question. On sort avec moins de gens car les groupes se sont formes et on commence a avoir ses petites habitudes. On a trouve son club de sport (enfin moi j’ai toujours pas trouve de piscine mais … passons). On note toutes les différences avec sa maison et tout est moins bien. Soyons clair c’est le moment ou jamais de partir. Rester au delà de ce stade c’est s’exposer a des conséquences graves. Pour moi ce stade dure à peu près 3 mois. Enfin bon, je ne sais pas combien de temps cela va durer ici parce qu’à mon avis cela dépends complètement de la maitrise de la langue locale (sans jeux de mots douteux, pervers que vous êtes).

Graduellement cette phase aussi passe, on en vient à trouver des choses localement qui sont mieux que chez soi, on fini par même critiquer son pays d’origine en le comparant a son pays d’adoption. On lie des liens de plus en plus forts avec les gens du cru. Avec un peu de chance on tombe amoureux. Par contre je connais peux de gens qui ne disent pas « Je rentre l’année prochaine », oui, un peu comme « demain on rase gratis » toujours demain. Plus on n’avance dans cette phase plus il est dur de revenir a son pays d’origine. Apres 9 ans aux US, même en n’ayant aucune sympathie pour ce cher Georges WB j’ai eu un mal fou à être en France. Le son de l’américain me manquait, l’état d’esprit américain me manquait. Je n’arrivais plus à supporter les gens qui avaient vécu toute leur vie dans le même bled. Apres quatre ans il a fallu que je reparte, l’appel de la honey moon phase était trop fort.

D’ailleurs…. Si je partais en Australie ?

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