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Le Club des lo(o)seurs
14 octobre 2008

Hier donc,

tisanej’ai appris que j’allais être licenciée, je ne sais pas exactement quand, ni exactement dans quelles conditions, mais le fait est que il ne faut pas que je compte sur le chômage et que je vais pas avoir de package non plus….

Ca ne fait finalement que quatre fois en 13 ans d’expérience professionnelle… Il me reste la fierté de n’avoir jamais fait partie du premier tour ni d’avoir jamais été licenciée pour d’autres raison qu’économiques.

Hier donc je m’étais fendue d’un truc lyrique où il était question de vignes qui pleurent au printemps et de la première odeur de fleur d’oranger au lever du jour et tout et tout…

Et surtout je vous disais à quel point me retrouver sans emploi stable, sans obligation de fixité du domicile me donnais une impression de liberté … entêtante.

Ce petit serrement de cœur qui accompagne inévitablement l’abandon d’une situation connue, est aussi fondamentalement associé, pour moi, à l’intense excitation de pouvoir faire « ce que je veux ».

Mais fondamentalement le lyrisme c’est pas mon style d’écriture… (oui, j’ai un style, enfin…)

En plus c’était pas drôle. Et puis je remarqué que j’ai rien écris de drôle depuis un petit moment…

Et puis je me suis relue et j’ai découvert un truc ENORME qui explique mieux les imbroglios dans lesquels je me trouve souvent. Quand j’écris (enfin ca marche surement aussi à l’oral) des truc sincères ça fait un peu lyrique, et quand j’écris lyrique… Je suis drôle (dans le sens un peu ridicule vous voyez) donc je vais vous en laisser des passages pour bien exemplifier le truc :

Comme lorsque j'ai lavé mes draps, pris une douche et lavé mes cheveux après t'avoir vu pour la dernière fois. « Tu ne pourra jamais te passer de moi ». Sous la douche j'ai lave les dernières traces de toi.

Apres tu n'a plus existé.

Alors là vous avouerez, non seulement c’est nul, mais je fais vaguement la fille qui se lave qu’une fois l’an…


Comme lorsque je t'ai tourne le dos dans cet aéroport pour me diriger vers mon avion. « C'est mieux si on se retourne pas .»

C’est sûr si vous étiez pas là il n’y a rien à comprendre


Comme lorsque j'ai effacé ton dernier email. Tes dernières photos.

C’est pas les mails et les photos que j’aurais du effacer


Et tout de suite après, comme un frisson sur la nuque, les premiers rayons du soleil sur les vignes qui pleurent au printemps, un léger parfum de fleur d'oranger sur la terrasse, un souffle juste avant le premier baiser.

Libre.
 

Comment c’est bôo… J’en ai presque la larme à l’œil… (si quelqu'un me chante le générique d'Helene et les garçons je le claque)

Non ? c’est pas hyper drôle en fait ?

Enfin bon… moi ça me fait rire… (pas autant que Perséphone, qui n’a pas besoin de traffic mais, que je vous convie à lire car j’ai enfin réussi à faire un bon mot dans un commentaire donc je suis à la limite de l’orgasme épistolier) (certes sur les 200 commentaires dont j’ai gratifié tous les blogs j’en ai fait qu’un de bien mais il faut commencer quelque part).

Donc reprenons. (j’aurais bien placé mes fiévreux aphteux ici mais j’ai peur que vous vous lassiez, comme des parenthèses d’ailleurs)

Quand je suis sincère, je suis lyrique (maladroitement), quand je suis lyrique maladroitement je suis drôle, quand je suis drôle les gens ne me croient pas sincère.

Marde.

Parce que, il y a des gens qui font du lyrique joli genre :

Inconnue, elle était ma forme préférée,
Celle qui m'enlevait le souci d'être un homme,
Et je la vois et je la perds et je subis
Ma douleur, comme un peu de soleil dans l'eau froide.


Paul Eluard, extrait Les petits justes in Capitale de la douleur, La Pléiade/Gallimard 

Ouaip, je sais, ça claque. Bon alors moi (et là je comprends que mon lyrisme soit drôle finalement) quand je lis soleil dans l’eau froide je ne  pense pas psssssccchhhh cautérisation et l’extinction de l’astre de feu pourvoyeur de vie, mais thé ou tisane au choix.

Comme quoi c’est pas mal que j’ai fait des études scientifiques car je me serais taulée en littérature.

N’empêche que c’est joli. Je sens bien que je loupe complètement la subtilité du truc mais, au moins, je sens bien que c’est joli. Et puis c’est bien de citer ça, ça donne l’impression que je lis autre chose que de la fantaisie à 2 euros le kilo.

MOMENT PARANO :

Je vérifie c’est bien du lyrisme… J’aimerais pas que quelqu’un de bien intentionné me fasse remarquer que je confondais lyrisme et l’élégie.

Alors, d’après etudes-literaires.com

Lyrisme : (masculin) Le lyrisme est l'expression d'une émotion personnelle intense. La poésie lyrique traite des sentiments du poète (thèmes récurrents : l'amour, la mort, la communion avec la nature, le destin, etc.).

Elégie : (féminin) Une élégie est un poème lyrique qui a généralement pour thème la fuite du temps, l'amour, la mort, la mélancolie, etc. L'adjectif élégiaque désigne un ton, un thème, un poème exprimant une plainte douloureuse, la mélancolie, ou un poète qui a écrit des élégies.

Pathétique : (nom masculin et adjectif, pathos , « ce qu'on éprouve ») Ce terme qualifie toute scène, dramatique ou romanesque, propre à susciter l'émotion du lecteur. Une scène pathétique définit la situation d'un personnage, souvent écrasé par le destin, qui exprime sa souffrance par une plainte.

Et là, l’évidence, « an epiphany », et la lumière fut !

Quand je suis sincère je suis pathétique.

Comment ça, comment en suis-je arrivé là ? Parce que l’espace de la langue française est transitif. Pour mémoire un espace est un ensemble muni de structures supplémentaires remarquables. Dans le cas de la langue française je postule qu’il a comme propriété particulière d’être transitif. (Comment ca je raconte n’importe quoi ? c’est un postulat je fais ce que je veux !)

Donc dans mon monde sincère = pathétique. La conséquence directe à ça étant : imbroglio. (à noter que j’ai toujours pensé que c’était embloglio comme quelque chose d’embrouillé, mais qu’apparemment j’avais tord)

La question qui reste est : est ce que l’inverse est vrai ? Et là…. MAAARRRRDE

Dans une footnote complètement non liée au sujet du dessus : Je note votre immense mansuétude en ce qui concerne mes fautes d’orthographes variées et créatives mais néanmoins multiples. Merci. Croyez-moi ou pas, je fais des efforts (pour ne pas en faire)

Je vous convie à compter les parentheses et les "ça" et "là" parce que j'ai un peu l'impression que j'abuse.

image

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Commentaires
J
C'est déjà bien de le savoir ... après il reste la façon de l'exprimer ...
Q
C'est souvent difficile d'arriver a 'laisser partir' tout ca...
J
Mouaih ... pathétique ? non ... sincère, plutôt ... après on aime ou on n'aime pas le style "lyrique" , je trouve cela plutôt joli ... c'est important d'expimer ses émotions et à partir du moment où on est soi-même et que cela vient du coeur ... SHOW TIME ... et puis je crois, mais ça c'est pas le plus facile, de profiter de ce qui nous entoure ... et comme disait Horace "CARPE DIEM" ... ça c'est fait , je viens de le placer ... Have a nice Day ... bon courage à toi ...
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